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Comment s’appelle un couple à les différents types de relations polyamoureuses expliqués

Comment s'appelle un couple à les différents types de relations polyamoureuses expliqués

Comment s'appelle un couple à les différents types de relations polyamoureuses expliqués

Polyamour : un mot, mille nuances

À une époque où le schéma couple = deux personnes semble de moins en moins universel, une question revient souvent : comment qualifie-t-on un couple à plus de deux ? Et plus largement, comment reconnaître les différents types de relations polyamoureuses ?

Si les relations libres et le polyamour fascinent, elles sont aussi souvent mal comprises. Non, on ne parle pas ici de libertinage pur ou d’une simple envie d’éviter l’engagement. Il s’agit de tisser, dans le respect mutuel, des liens affectifs et/ou sexuels pluriels. Mais encore faut-il savoir de quoi l’on parle… et comment le vivre.

Alors, si votre curiosité est piquée, que vous envisagez une relation non-exclusive ou que vous cherchez juste à mieux comprendre un proche, cet article est pour vous. Installons-nous au coin du cœur – oui, celui qui a plusieurs portes – et explorons ensemble les formes que peut prendre l’amour quand on le déverrouille.

Polyamour, trouple, relation ouverte… de quoi parle-t-on vraiment ?

Dans la grande famille des relations non-monogames, il existe autant de configurations que de personnes. Cependant, quelques termes reviennent fréquemment. Afin d’y voir plus clair, voici une petite typologie des modèles polyamoureux les plus communs. Spoiler : aucun n’est meilleur qu’un autre. L’essentiel réside dans l’accord explicite, sincère et éthique entre les parties impliquées.

Le trouple : quand deux, c’est bien, mais trois, c’est complet

Dans le langage courant, un couple à trois est souvent appelé un trouple (ou « triade »). Il s’agit de trois personnes impliquées ensemble dans une relation amoureuse principale. Tous les membres sont en relation les uns avec les autres, créant une dynamique égalitaire et circulaire… ou presque.

Imaginez trois personnes – appelons-les Léa, Jules et Naomi – qui vivent une histoire commune, dorment parfois ensemble, prennent des décisions partagées, et se définissent comme un tout. Ce type de configuration nécessite un haut degré de communication, car les tensions ne se multiplient pas par deux, mais parfois… par six.

Le trouple peut vivre sous le même toit ou non, être public ou discret, et n’est en rien un fantasme de série Netflix. C’est une réalité vécue, parfois avec passion, parfois avec maladresse, comme n’importe quelle autre relation.

La constellation relationnelle : les polycules

Bienvenue dans le langage galactique du polyamour. Une polycule est le réseau formé par les différents partenaires (et les partenaires de ceux-ci…) au sein d’un système polyamoureux.

Par exemple : Clara est en couple avec Antoine, qui fréquente en parallèle Valérie, laquelle voit aussi Julien. Chacun connaît (ou pas) les autres. Ce n’est pas nécessairement une grande orgie émotionnelle : il peut s’agir d’un réseau fluide, où chaque lien est respecté et pensé dans son individualité.

La visualisation d’une polycule ressemble à une carte, ou un petit écosystème social et amoureux. La clé ici réside dans la transparence, surtout émotionnelle. Le « tout est permis tant que c’est dit » devient un mantra. Cela vous semble complexe ? C’est parce que ça l’est. Mais quand c’est bien vécu, c’est aussi profondément riche.

Relation hiérarchique vs relation égalitaire : l’épineuse question des priorités

Toutes les relations polyamoureuses ne se construisent pas sur le même modèle d’équité. Certains couples pratiquent une polyamorie hiérarchique, où une relation principale prévaut sur les autres (on parle souvent de « partenaire principal·e »).

À l’inverse, d’autres choisissent la polyamorie égalitaire, où chaque lien affectif est perçu comme ayant une valeur équivalente – qu’il soit sexuel, romantique ou autre. Cette forme demande souvent un effort conscient pour désapprendre les réflexes classiques de la monogamie, comme le besoin d’exclusivité ou de sécurité affective prioritaire.

Ni l’un ni l’autre n’est supérieur. Tout dépend des envies, du cadre posé, et de la capacité de chacun/e à se sentir respecté/e dans ce qu’iel vit.

La relation ouverte : entre liberté et engagement partiel

Contrairement à une idée reçue, une relation ouverte n’est pas nécessairement polyamoureuse. Il s’agit d’un couple exclusif affectivement, mais sexuellement non-exclusif. Les partenaires s’accordent à voir d’autres personnes pour des aventures ponctuelles, sans attachement amoureux.

Certain·es y trouvent un dialogue honnête autour du désir, un bol d’air qui respire l’autonomie. D’autres y voient une manière d’expérimenter sans « trahir ». Paradoxalement, la réussite d’une relation ouverte repose souvent sur… une monogamie émotionnelle très forte. C’est cette base stable qui permet de lâcher prise ailleurs.

Ancrée dans la confiance, la relation ouverte est bien plus exigeante que sexy sur le papier : jalousies à désamorcer, sentiments à décortiquer, et timing à ajuster entre liberté et quotidien.

Le solo polyamour : aimer sans emménager

Le solo polyamour est une forme où une personne choisit de ne pas s’engager dans un couple « traditionnel » avec vie commune, fusion ou priorisation. Elle peut avoir plusieurs partenaires significatifs·ves, mais reste indépendante dans ses choix de vie, son logement, ses projets. Aucune relation ne constitue un « centre » gravitationnel.

Certain·es solo polyamoureux·ses revendiquent une philosophie de vie proche de l’anarchisme relationnel, où chaque lien est négocié sans hiérarchie certaine, et où les amitiés, les histoires de quelques mois ou de quelques années peuvent être aussi précieuses que « l’amour officiel ».

La valeur n’est plus dans la durée ni la fusion, mais dans l’authenticité du lien à un moment donné.

Et l’anarchie relationnelle, dans tout ça?

Poussant plus loin le curseur, l’anarchie relationnelle brouille les frontières classiques entre amour, amitié, sexualité et engagement. Ici, on refuse les étiquettes, on ne distingue plus les sentiments selon les normes sociales (être « en couple » ou « juste amis »), et chaque relation est construite selon ses propres codes.

Cela ne signifie pas chaos affectif, bien au contraire. Il s’agit de construire des relations sur-mesure, hors de toute hiérarchie imposée ou modèle prédéfini. Mais l’anarchie relationnelle n’est pas pour tout le monde. Elle nécessite une capacité à naviguer dans l’incertitude affective, une grande autonomie émotionnelle, et des heures de discussion sincère.

Comprendre, mais surtout consentir

Au-delà des types et des structures, la pratique du polyamour n’a de sens que si elle est vécue dans un cadre profondément consensuel, réfléchi et éthique.

Le consentement englobe ici la clarté des attentes, l’honnêteté sur les sentiments, le respect des engagements. La jalousie n’est pas interdite – elle est même une invitée fréquente ! – mais elle est observée, écoutée, travaillée… souvent ensemble.

Nulle configuration ne peut fonctionner sans une communication émotionnelle digne de ce nom. On se dit tout – ou presque –, non pas pour tout contrôler, mais pour co-créer une réalité qui nous convient.

Une autre façon d’aimer, pas une meilleure

Le polyamour n’est pas une solution miracle pour réparer un couple abîmé. Ce n’est pas non plus un passe-droit pour flirter sans conséquence. C’est une invitation à aimer autrement, dans la pluralité, l’écoute constante, et l’acceptation des possibles.

Il peut enrichir, bousculer, illuminer. Et aussi décevoir, épuiser, révéler des blessures. Mais comme toute forme d’amour sincère, il parle d’humains qui cherchent à s’aimer avec un peu plus de liberté, et beaucoup plus d’authenticité.

Alors, peu importe le nom qu’on lui donne – trouple, polycule, relation ouverte – l’important est toujours le cœur battant de celles et ceux qui y vivent. Et vous, comment aimeriez-vous construire la vôtre ?

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